La pétition visant à destituer Vital Kamerhe de la présidence de l’Assemblée nationale congolaise connaît un nouveau rebondissement inquiétant. Alors qu’elle est toujours en examen devant la Commission temporaire de l’institution, de graves irrégularités viennent entacher sa crédibilité.

Parmi les anomalies relevées, un fait particulièrement troublant a été mis en lumière : un certain Patrick Mulumba Kanyinda figure parmi les signataires de la pétition, alors qu’il n’est pas député national. Présenté à tort comme tel, Mulumba Kanyinda est en réalité le coordonnateur de la cellule de communication du parti CRD, une formation politique étroitement liée à Christophe Mboso, actuel deuxième vice-président de l’Assemblée nationale.

Pire encore, Patrick Mulumba exerce aujourd’hui au cabinet du ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Tanda, qui n’est autre que l’ancien directeur de cabinet de Mboso. Cette proximité jette une ombre sur les motivations réelles de cette pétition et soulève des interrogations quant à une possible instrumentalisation politique.

Ces révélations viennent fragiliser une démarche déjà controversée. Pour plusieurs observateurs, l’intrusion d’un non-député dans une procédure parlementaire aussi sérieuse pourrait invalider l’ensemble du processus. La Commission temporaire est désormais appelée à faire toute la lumière sur cette affaire, alors que la tension monte au sein de la majorité parlementaire.

Rédaction