Kinshasa, 9 juin 2025 – La République démocratique du Congo (RDC) a fermement mis en garde contre les agissements qui menacent la stabilité régionale et le multilatéralisme, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères rendu public dimanche et consulté lundi par gazetteinfos.net.

Selon le document officiel, la crise persistante dans l’Est du pays, exacerbée par un différend aigu avec le Rwanda voisin, est notamment alimentée par des actes d’agression militaire qui ont déjà été condamnés par la communauté internationale. Le communiqué rappelle à cet effet la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui exige le retrait immédiat des forces armées rwandaises du territoire congolais.

Le ministère souligne que ces incursions militaires représentent une violation grave de l’article 34 du traité révisé de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), lequel proscrit tout recours à la force entre ses États membres.

« On ne saurait invoquer certains droits tout en bafouant les obligations fondamentales du même traité et les droits d’un autre État membre », insiste le communiqué, appelant à une application stricte et intégrale des instruments juridiques régionaux.

La RDC estime qu’un traité ou un accord régional ne peut être respecté à la carte :

« Un instrument juridique s’applique dans son intégralité, ou il perd toute portée », conclut le ministère des Affaires étrangères, dénonçant une posture incohérente et dangereuse pour l’équilibre régional.

Ce nouveau message de Kinshasa intervient alors que les tensions restent vives dans l’Est du pays, théâtre de violences persistantes, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, où plusieurs groupes armés opèrent avec un soutien présumé extérieur.

La RDC appelle ses partenaires régionaux et internationaux à une mobilisation plus ferme pour faire respecter le droit international, restaurer la souveraineté de l’État congolais et garantir une paix durable dans la région des Grands Lacs.

— Rédaction