Arrestation de généraux swahiliphones : l’armée congolaise dénonce un « faux débat destiné à semer la division »

Kinshasa, 3 juin 2025 — L’armée congolaise est montée au créneau pour dénoncer ce qu’elle considère comme une tentative de manipulation de l’opinion publique autour de l’arrestation de certains généraux swahiliphones. Lors d’un briefing spécial organisé à la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le général Sylvain Ekenge, a fermement rejeté toute accusation de ciblage ethnique ou linguistique.
« La question des généraux swahiliphones arrêtés est un faux débat, surtout destiné à distraire l’armée et à provoquer la division en son sein », a-t-il martelé. Pour le général Ekenge, chaque arrestation est le résultat d’un manquement aux lois et règlements militaires, et non le fruit d’une campagne ciblée.
Le porte-parole a souligné que le respect de la discipline et des principes militaires est non négociable. « Ce qu’on fait, c’est appliquer la loi lorsque quelqu’un est en contradiction avec celle-ci », a-t-il insisté, rappelant que des officiers d’autres groupes linguistiques sont également concernés par des procédures judiciaires internes.
« On n’est pas officier parce qu’on porte la tenue. L’officier est un état, et cet état ne peut pas corrompre sa fonction », a-t-il poursuivi, avant de rappeler que chaque militaire a rejoint l’armée de manière volontaire et doit répondre individuellement de ses actes.
Concernant les préoccupations liées aux dépendants des militaires, notamment les veuves et orphelins, le général Ekenge a tenu à clarifier : « Dire que la rente de survie des militaires n’est pas prise en compte ? Non. La question est dans la procédure. La plupart de ceux qui crient ne remplissent pas les critères requis. »
Ce briefing spécial, placé sous le thème « Focus sur la prise en charge des militaires et leurs dépendants », visait à recentrer le débat sur les questions de fond, loin des polémiques ethniques qui, selon l’armée, mettent en péril l’unité et la cohésion au sein des FARDC.
Rédaction