Les évêques catholiques et les pasteurs protestants de la République démocratique du Congo ont effectué un séjour stratégique à Lomé, au Togo, du dimanche au mardi, dans le cadre des efforts visant à faire progresser le processus de paix en RDC. Selon les informations recueillies par gazetteinfos.net, cette visite diplomatique de haut niveau s’inscrit dans la dynamique d’harmonisation des initiatives de médiation autour de la crise politique congolaise.

Au cœur de leur mission, une série de rencontres avec des figures clés du dispositif régional de médiation, notamment le président togolais Faure Gnassingbé — désigné par l’Union africaine comme médiateur dans la crise congolaise —, le ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussey, ainsi que l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, l’un des cinq co-facilitateurs de l’UA. Ce dernier avait déjà entamé des discussions préliminaires avec plusieurs figures politiques majeures de la RDC, dont Joseph Kabila et Moïse Katumbi.

Les échanges à Lomé ont porté principalement sur la coordination des différents niveaux de médiation — internes, régionaux et internationaux — et sur la structuration même du processus. Les responsables religieux ont souligné le rôle central que pourraient jouer les confessions religieuses dans l’organisation d’un dialogue interne, appuyé par l’Union africaine en tant que garant du processus.

Les chefs religieux congolais prévoient désormais de présenter les fruits de leurs consultations au président Félix Tshisekedi, qu’ils espèrent rencontrer prochainement. L’objectif affiché est ambitieux : entamer dès le mois de juin les travaux préparatoires du dialogue interne censé rassembler toutes les parties prenantes à la résolution pacifique des tensions.

Par ailleurs, l’agenda diplomatique des religieux reste chargé. Ce vendredi, une délégation de parlementaires européens, présente en RDC du 28 au 30 mai et reçue par le président Tshisekedi, doit s’entretenir avec eux. Une délégation de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) est également attendue à Kinshasa, avec une rencontre possible avec les représentants des confessions religieuses à l’ordre du jour.

Rédaction