Dans une prise de position virulente ce vendredi 30 mai 2025, Laurent Batumona, président du regroupement politique Alliances des acteurs attachés au peuple (AAAP), n’a pas mâché ses mots après avoir analysé le discours du 23 mai 2025 de Joseph Kabila, l’ex-président de la République démocratique du Congo (RDC).

Selon Batumona, Joseph Kabila ne s’est pas contenté d’une simple intervention politique, mais s’est identifié comme un chef rebelle de l’AFC/M23, le groupe armé rebelle de l’Est du pays soutenu par le Rwanda. « Il s’est inculpé de trahison et de crimes de guerre, en affichant à ciel ouvert son appartenance aux liens avec les rebelles du M23 », a-t-il affirmé, accusant l’ancien chef d’État d’avoir nourri l’illusion auprès de la population qu’il voulait œuvrer pour l’unité nationale.

Sur Twitter, Batumona est allé plus loin en dénonçant l’implication directe de Kabila dans les violences qui ont ravagé la RDC. « Joseph Kabila a entraîné les assassinats, la criminalité, les dislocations et le déplacement des familles », a-t-il écrit, mettant en lumière la responsabilité du président déchu dans les crises sécuritaires et humanitaires qui sévissent depuis plus de vingt ans.

Il l’accuse également d’avoir attisé l’insécurité dans l’Est, une région riche en ressources minières, par sa mainmise sur des groupes armés comme le M23 et le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP). Batumona rappelle que les répressions violentes avant les élections de 2018 à Kinshasa, ainsi que le recyclage des rebelles, sont imputables à Kabila et à ses choix politiques.

En réponse au discours de Joseph Kabila, où ce dernier critiquait les décisions du gouvernement, Batumona fustige l’ancien président : « Aujourd’hui, il est rattrapé par ses origines sanguinaires. Logé encore dans les entrailles de l’AFC/M23, son milieu naturel, il veut jouer au sapeur-pompier à travers sa récente sortie médiatique… »

Le président de l’AAAP, qui milite pour le retour de la paix en RDC, estime que ce discours est un échec total. Attendu pour une condamnation claire du Rwanda, accusé d’agresser la RDC, Kabila « a préféré ne pas s’engager sur cette voie parce qu’il s’identifie à ceux qui ont choisi le massacre à longue échelle dans l’Est de la RDC ».

Enfin, Laurent Batumona déplore l’absence totale de compassion envers les populations meurtries et appelle les acteurs politiques, les associations et les personnalités à soutenir fermement la vision du président actuel pour la paix et la stabilité en RDC.

Rédaction