La RDC réclame la reconnaissance du crime d’agression par la Cour pénale internationale

Accra, Ghana – La République démocratique du Congo (RDC) a officiellement plaidé pour que le crime d’agression soit pleinement reconnu et pris en compte par la Cour pénale internationale (CPI), à l’égal des crimes de guerre, de génocide et des crimes contre l’humanité. Cette demande a été formulée lors d’une conférence internationale sur la justice pénale, qui s’est tenue à Accra, au Ghana.
Selon une source officielle relayée ce jeudi par gazetteinfos.net, cette initiative s’inscrit dans une démarche coordonnée entre plusieurs États, désireux d’harmoniser leurs positions en faveur d’un renforcement du mandat de la CPI.
« Les États se concertent depuis l’année dernière afin que cette fois-ci, nous puissions parler d’une même voix : faire en sorte que la CPI soit véritablement compétente pour juger non seulement des trois crimes principaux, mais aussi du crime d’agression« , a déclaré Samuel Mbemba, vice-ministre de la Justice et du Contentieux international, à son retour de la conférence.
Représentant la RDC lors des différentes réunions préparatoires, M. Mbemba a notamment présenté des témoignages documentant les crimes d’agression subis par son pays, évoquant explicitement l’implication présumée du Rwanda dans les violences en cours sur le territoire congolais.
« En réalité, nous constituons aujourd’hui le cas emblématique d’agression sur le continent africain et particulièrement de l’agression du Rwanda sur notre territoire », a-t-il affirmé.
Ce plaidoyer s’inscrit dans un contexte de tensions régionales persistantes dans l’est de la RDC, où plusieurs groupes armés sévissent, aggravant une crise humanitaire déjà critique. En mettant en avant la nécessité de juger le crime d’agression au niveau international, Kinshasa cherche à élargir le champ d’action juridique de la CPI afin d’obtenir justice face à ce qu’elle considère comme des atteintes à sa souveraineté.
Rédaction