La tempête judiciaire qui entoure Constant Mutamba, ministre d’État en charge de la Justice, suscite de vives réactions au sein de la classe politique congolaise. Parmi les voix qui s’élèvent pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une cabale, celle d’Alphonse Ngoyi Kasanji, ancien gouverneur du Kasaï-Oriental et sénateur élu de Mbuji-Mayi, se fait entendre avec force.

Dans une déclaration sans détour, le sénateur critique le réquisitoire du procureur général près la Cour de cassation, estimant que les accusations manquent de fondement réel. « En examinant minutieusement le réquisitoire, je constate qu’on lui reproche d’avoir attribué un marché de gré à gré à une entreprise au capital de cinq mille dollars. Mais a-t-il volé cet argent ? Non. L’argent est là, bloqué », affirme-t-il.

Ngoyi Kasanji insiste sur le fait que Constant Mutamba avait l’autorisation de recourir à la procédure de gré à gré. Pour lui, la petite taille du capital social de l’entreprise attributaire ne saurait constituer un crime. « En RDC, des ingénieurs et architectes qualifiés peuvent créer une société sans grand capital de départ. Est-ce un péché ? », s’interroge-t-il.

Estimant que le dossier repose sur des bases fragiles, il se montre confiant quant à l’issue de l’affaire : « Je ne prophétise pas, mais je prédis son innocence. » Et de conclure, en lingala, un message de paix adressé à ceux qui attaquent le ministre : « Batika ye asala mosala na ye na kimia » — « Qu’on le laisse faire son travail en paix ».

Rédaction