Kolwezi, RDC – Nichée dans le territoire de Mutshatsha, au cœur du quartier Joli-Site, la cellule de Kisanda tire la sonnette d’alarme. Cette partie de la ville cobaltiphère de Kolwezi est confrontée à d’énormes défis infrastructurels, plongeant les habitants dans une précarité aux multiples visages.

Absence de routes asphaltées, d’un marché digne, de centres de santé fonctionnels, sans oublier l’eau potable et l’électricité : le quotidien dans cette cellule est un véritable parcours du combattant. La population, déjà fragilisée par ces manques, fait face à une montée inquiétante de l’insécurité marquée par des actes de vol et d’extorsion.

À cela s’ajoute le problème aigu de transport. Aucun arrêt de bus officiel ne dessert Kisanda, compliquant l’accès à d’autres coins de la ville. Une situation qui isole davantage ce quartier déjà marginalisé.

Face à cette réalité, les habitants tournent leur regard vers les autorités provinciales, notamment la gouverneure Fifi Masuka Saïni, figure de proue de l’Union sacrée, dans l’espoir d’un changement tangible. Dans cette attente, l’Association pour le Développement de Kisanda (ADKI), sous la houlette de Gisel Mwangala, ne ménage aucun effort. Réunions, plaidoyers et sensibilisations sont organisés dans l’objectif d’attirer l’attention sur la situation dramatique que vit cette cellule.

Kisanda attend. Et espère. Que la voix de ses habitants, portée par l’ADKI, parvienne enfin aux oreilles des décideurs.

Bernard MUTOMBO