11 mai 2025 : 44 ans après, l’Union Africaine des rastas ravive la flamme de Bob Marley

Kolwezi, 11 mai 2025 – Quarante-quatre ans après sa disparition, Bob Marley continue d’inspirer bien au-delà des frontières de la Jamaïque. Ce dimanche 11 mai, l’Union africaine des rastas (UAR) a commémoré avec ferveur l’icône planétaire du reggae, dans une cérémonie marquée par des hommages, des messages de paix et un vibrant appel à l’unité africaine.
Né d’une mère noire jamaïcaine et d’un père blanc britannique, Robert Nesta Marley a grandi dans une société déchirée par le racisme et les discriminations. Cette identité métissée, marquée par l’exclusion, nourrira sa musique engagée et son combat acharné contre l’impérialisme et l’injustice. De son vivant, il a porté la voix des sans-voix, défendu l’Afrique et rêvé d’un continent uni, débarrassé de ses chaînes coloniales.
Dans son discours, le secrétaire adjoint national de l’UAR a rappelé une citation emblématique du chanteur : « Je étais rasta sans pouvoir l’être ». Une phrase qui, selon lui, témoigne de l’essence profonde du rastafarisme : un engagement sincère pour le bien-être collectif, loin des clichés et des stigmatisations. “Être rasta, c’est incarner la paix, la justice, l’amour et la résistance contre toutes formes d’oppression”, a-t-il affirmé.
Le président national de l’UAR, Abel Mbumba Ndala, a exhorté les membres du mouvement à suivre l’exemple du “prophète Bob Marley” en luttant sans relâche contre le tribalisme, le népotisme et toutes les anti-valeurs qui gangrènent nos sociétés. Pour lui, la paix commence dans la maison : « Un rasta doit de prime abord chercher la paix dans sa maison avant d’aller l’établir ailleurs », a-t-il martelé, insistant sur les vertus cardinales que doivent incarner les disciples de Marley : unité, amour, patience et gratitude.

Dans un climat d’émotion, une pensée particulière a été adressée aux populations de l’Est de la République démocratique du Congo, confrontées à une recrudescence des violences. L’UAR a appelé les autorités politiques à agir avec détermination pour restaurer la paix dans cette région martyrisée.
Munika Mukuna Bravo, coordonnateur provincial, a souligné l’urgence d’un engagement collectif contre les anti-valeurs : « Nous ne devons pas rester bras croisés. Nous sommes forts ensemble et nous sommes les imitateurs de Bob Marley. » Un appel à la mobilisation générale des artisans de paix et des adeptes de la non-violence.
À travers cette commémoration, l’UAR ne célèbre pas seulement la mémoire d’un musicien légendaire. Elle ravive l’héritage d’un combattant universel de la liberté, d’un chantre de la réconciliation, et d’un prophète africain dont les messages résonnent toujours avec une force intacte. Bob Marley est mort, mais son esprit, lui, continue de vibrer dans chaque note de reggae, dans chaque appel à la paix, dans chaque lutte pour la justice.
Bernard MUTOMBO