L’Assemblée provinciale de Lomami a procédé, ce lundi 5 mai 2025, à la destitution de Augustin Malangu Ndjibu de ses fonctions de Vice-Président. La décision a été prise à l’unanimité par les 21 députés présents lors de la plénière, tous ayant voté en faveur de son départ, sans opposition ni bulletin blanc.

L’absence de l’intéressé à cette session ne l’a pas empêché de faire l’objet de vives critiques. Malangu Ndjibu a été accusé de plusieurs manquements, notamment l’incompétence, l’usurpation de pouvoir et l’immoralité. Ces reproches ont conduit les députés à initier une motion de déchéance, portée par l’élu de Ngandajika, Josué Nkomo Kabemba. La motion a été validée sous la présidence de Patrick Kilolo Noyi, Président de l’Assemblée provinciale.

Cette décision intervient quelques jours après un incident violent survenu entre le concerné Malangu et le rapporteur de l’Assemblée provinciale. Un affrontement physique entre les deux élus avait déjà soulevé de vives inquiétudes au sein de la communauté politique locale. Dans la foulée de sa destitution, Malangu Ndjibu a exprimé son mécontentement et dénoncé un complot à son encontre. Il a notamment sollicité l’intervention du Vice-premier ministre de l’Intérieur pour une révision de sa situation.

Alors que la vacance du poste de Vice-Président a été actée, les députés provinciaux s’apprêtent à organiser des élections pour désigner un nouveau titulaire dans les jours à venir. Cette crise au sein de l’Assemblée provinciale de Lomami met en lumière des tensions internes qui risquent de peser sur le fonctionnement de cette institution dans les semaines à venir.

Félix Ilunga