Lualaba – Sandoa : des routes disparues, des vies sacrifiées, l’executif provincial complice de l’oubli

Le Territoire de Sandoa, dans la province du Lualaba, lutte pour survivre sous le poids de l’abandon. Les routes, qui devraient relier les habitants et leurs espoirs, sont désormais des symboles de l’effondrement d’un territoire en souffrance. Selon un constat alarmant de gazetteinfos.net, voyager dans cette région est devenu un exploit réservé à ceux qui osent braver des conditions de plus en plus inhumaines.
Les habitants de Sandoa vivent au quotidien une résilience forcée. Les paysans voient leurs récoltes pourrir faute de pouvoir les transporter vers les marchés, tandis que les élèves doivent traverser des kilomètres de boue pour se rendre à des écoles où l’abandon guette. L’accès aux services de santé, déjà précaire, est devenu un luxe inaccessible pour de nombreux malades, dont la vie s’éteint bien avant d’atteindre un centre de soins.

Dans ce chaos, les jeunes, armés de simples outils improvisés, tentent de réparer les routes de fortune. Mais ces efforts restent vains face à l’immensité du désastre. Sans soutien institutionnel, la situation empire chaque jour. Le mutisme des autorités est assourdissant : les promesses de réhabilitation, systématiquement réitérées lors des périodes électorales, n’ont jamais été suivies d’actes concrets.
La population de Sandoa se sent désormais oubliée, avec un habitant de Kayembe Mukulu résumant l’état des lieux avec amertume : « Nous existons seulement sur les cartes administratives. » Si aucune intervention n’est entreprise rapidement, Sandoa risque de sombrer dans un isolement total, engendrant des pertes agricoles catastrophiques, une déscolarisation exponentielle et une désertification progressive de ses villages.
Alix UMBA