Il y a neuf ans, le 24 avril 2016, s’éteignait à Abidjan une légende de la musique africaine : Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba, plus connu sous le nom de Papa Wemba. Invité à se produire lors du Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo (FEMUA), l’artiste congolais s’est effondré sur scène, sous les regards médusés de ses fans. Une sortie aussi tragique que symbolique, pour celui qui aura fait de la scène sa seconde maison.

Papa Wemba n’était pas qu’un chanteur. Il était une figure emblématique, un ambassadeur de la culture congolaise et africaine dans le monde. Pionnier de la rumba congolaise modernisée, il a su allier les rythmes traditionnels aux influences internationales, créant un style inimitable qui a conquis des générations entières de mélomanes.

Mais Papa Wemba, c’était aussi l’élégance incarnée. Leader charismatique de la SAPE (Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes), il a élevé l’art de s’habiller en véritable expression culturelle, mêlant mode et musique avec un raffinement assumé.

Neuf ans après sa disparition, son héritage musical reste intact. Des artistes de toutes générations revendiquent son influence, tandis que ses chansons continuent de faire vibrer les cœurs. Papa Wemba n’est plus physiquement parmi nous, mais son âme, elle, résonne encore au rythme des percussions africaines et des mélodies éternelles.

Denis BABI WA MULUMBA