La pression s’intensifie autour des propriétés de Joseph Kabila, ancien président de la République démocratique du Congo. Après l’agitation provoquée par une intervention musclée dans sa résidence de Limete, à Kinshasa, c’est désormais sa ferme située dans le territoire de Mitwaba, au cœur du parc de Kundelungu (Haut-Katanga), qui a été visée par une nouvelle opération de sécurité.

Mardi matin, des éléments des Forces armées de la RDC (FARDC), appuyés par des agents en civil, ont mené une perquisition inopinée sur le site agricole. D’après plusieurs témoins oculaires, l’intervention s’est déroulée sans présentation de mandat judiciaire. Elle a mobilisé plusieurs véhicules militaires, créant une vague de stupeur parmi les travailleurs et les habitants des villages environnants. Des mesures strictes ont été immédiatement imposées : confiscation des téléphones, suspension des activités agricoles, et mise sous contrôle de la ferme par l’État.

Un témoin raconte : « Les travailleurs ont été sommés d’arrêter toute activité. Aucune explication claire ne leur a été fournie. Il leur a simplement été dit que la propriété serait désormais sous contrôle de l’État congolais. » Une scène qui illustre, selon certains observateurs, une montée en puissance de la tension entre les proches de l’ancien président et les autorités actuelles.

Marie Olive Lembe, épouse de Joseph Kabila, avait récemment dénoncé un « harcèlement politique ciblé », pointant du doigt un climat d’intimidation grandissant. Cette nouvelle opération semble conforter cette position, alors que le silence du gouvernement alimente les interrogations et les rumeurs.

Sur le terrain, l’inquiétude est palpable. Les habitants de la région s’interrogent sur la nature réelle de l’intervention : opération légale dans le cadre d’une procédure judiciaire, ou acte à connotation politique dans un contexte de rivalités persistantes ? À Kinshasa, les appels à la transparence et à la retenue se multiplient.

Rédaction