Kinshasa, le 16 avril 2025 — Le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé est arrivé cet après-midi à l’aéroport international de N’djili à Kinshasa, marquant ainsi le début officiel de sa mission en tant que nouveau médiateur de l’Union africaine dans le conflit entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Une visite très attendue alors que la situation sécuritaire à l’Est de la RDC demeure préoccupante.

Sa désignation, annoncée tout récemment par l’Union africaine, place le chef d’État togolais au cœur d’un dossier sensible, marqué par des années de tensions régionales, de violences armées et de tentatives diplomatiques infructueuses. Il succède au président angolais João Lourenço, qui occupait ce rôle depuis 2022 et s’est entretenu quelques heures auparavant à Luanda avec le président de l’Union africaine autour de la question cruciale de “paix et sécurité en RDC”.

Le président Gnassingbé doit rencontrer dès ce mercredi soir son homologue congolais Félix Tshisekedi pour une première discussion. Ce premier échange devrait poser les bases d’un dialogue renouvelé entre Kinshasa et Kigali, même si les contours de son mandat restent encore flous.

Sur le terrain, les tensions persistent, notamment dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, toujours en proie à des violences et à une crise humanitaire alarmante. Dans ce contexte, les attentes autour de la médiation sont élevées, bien que certaines critiques émergent déjà.

Des voix discordantes se sont élevées au Togo même, mettant en cause la légitimité de cette nomination. Pour certains, le choix de Faure Gnassingbé “porte atteinte aux principes fondateurs de l’Union africaine”, en référence à sa gouvernance jugée autoritaire par ses détracteurs.

FMK