Quelques jours après la mise en œuvre de l’arrêté de l’Hôtel de Ville de Kolwezi, imposant la peinture des véhicules de transport en commun aux couleurs nationales – rouge, jaune et bleu – la situation de la circulation dans la ville est devenue un véritable calvaire. Bien que cette mesure soit censée renforcer la sécurité des conducteurs de véhicules automobiles, ce sont aujourd’hui les habitants de la ville qui en pâtissent.

En effet, la décision de la mairie stipule que tout chauffeur ne respectant pas la nouvelle règle verra son véhicule saisi par les autorités compétentes. Face à cette contrainte, certains conducteurs préfèrent laisser leurs véhicules à domicile plutôt que de subir les tracasseries administratives. Or, Kolwezi, étant une ville où les infrastructures de transport restent limitées, devient pratiquement impraticable sans un moyen de transport adéquat.

Ainsi, les habitants se retrouvent coincés aux arrêts de bus, sans possibilité de se déplacer. Jacques Lemaire, un jeune Lualabais, se fait le porte-parole de la population en soulignant que cette mesure devrait être suspendue pour préserver la sécurité des citoyens. Selon lui, « la meilleure solution serait de d’abord mettre les bus de transport à la disposition de la population avant de rendre effective cette réglementation. »

Il insiste en affirmant que « actuellement, c’est la population qui paie le prix fort. Le gouvernement doit intervenir rapidement avant que la situation ne devienne intenable. »

Dans un contexte d’insécurité croissante à Kolwezi, les autorités locales sont désormais appelées à trouver un équilibre pour assurer la sécurité des chauffeurs de taxi tout en préservant le bien-être de la population.

Alix UMBA