À la suite de la récente sortie médiatique de Rachel Kapinga, coordonnatrice de la Nouvelle Société Civile du Congo, le militant de la Lucha Nicolas Mbiya a pris la plume pour appuyer la démarche citoyenne de cette dernière, tout en dénonçant avec fermeté la gestion actuelle de la province.

Dans une déclaration relayée sur le réseau social Facebook, Nicolas Mbiya rappelle que, peu importe son passé de candidate aux législatives, Rachel Kapinga reste avant tout une citoyenne. Et à ce titre, elle est en droit de demander des comptes sur la manière dont sa province est administrée. « Les préoccupations qu’elle a soulevées sont extrêmement graves et fondées », souligne-t-il.

Pointant du doigt une gouvernance chaotique, Nicolas Mbiya dresse un tableau peu reluisant du mandat du gouverneur Kapo. Selon lui, ce dernier marche dans les pas de ses prédécesseurs, reproduisant les mêmes erreurs dans un contexte où la population attend des changements concrets. Des doutes sont notamment soulevés quant à la rigueur de gestion, à la transparence dans les décisions prises, et à la redevabilité des autorités provinciales.

Nicolas Mbiya dénonce également des actes d’intimidation visant les membres de la société civile et autres voix critiques. « Ces pratiques antidémocratiques n’ont jamais permis à un gouverneur de triompher face à une société civile déterminée », avertit-il.

En guise de conseil, il exhorte le gouverneur à écouter les préoccupations légitimes exprimées par la société civile, plutôt que de laisser ses partisans s’en prendre à ceux qui osent dénoncer.

Enfin, Nicolas Mbiya n’a pas manqué de rappeler que l’opinion attend toujours les conclusions de l’enquête parlementaire sur la gestion controversée des trois millions de dollars alloués à la province — un dossier qui, selon lui, symbolise le manque de transparence actuel.

La réaction du gouvernorat se fait de plus en plus attendre.

Denis BABI WA MULUMBA