Le Mouvement de Libération du Congo (MLC), sous la direction de Jean-Pierre Bemba, a réagi avec fermeté aux récentes accusations portées par Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui avait qualifié le parti de « rébellion composée de voleurs et de pillards ». Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le MLC qualifie ces accusations de « non fondées » et dénonce une tentative de dissimulation des agissements passés de Nangaa.

Le texte, signé par Fidèle Babala Wandu, Secrétaire Général du MLC, affirme que les déclarations de Nangaa visent à « redorer une image ternie » de celui-ci, en occultant son rôle dans des activités qualifiées de « terrorisme » et de lutte armée contre le pouvoir actuel. Selon le MLC, l’actuel régime congolais, dont Nangaa soutiendrait les actions, est légitimement issu des urnes et reconnu à l’international, contrairement au gouvernement dictatorial qu’il avait combattu par le passé.

Le MLC rejette fermement l’accusation selon laquelle ses membres auraient été impliqués dans le pillage de la Banque Nationale Centrafricaine. Le parti rappelle que la mission de ses éléments à Bangui s’est déroulée dans le cadre d’un accord bilatéral légitime, sous la direction des autorités centrafricaines. Aucun tribunal, qu’il soit national ou international, n’a jamais inculpé le MLC pour des actes de pillage.

Le communiqué met également en avant l’acquittement de Jean-Pierre Bemba par la Cour pénale internationale, rappelant que toutes les charges portées contre lui ont été levées. Le MLC souligne ses réalisations politiques notables, notamment la signature des accords de paix en Ituri en 2001 et sa participation à la réunification des institutions congolaises après la guerre.

Enfin, le MLC réitère son engagement en faveur de la démocratie, de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale. Il dénonce toute tentative de manipulation de l’histoire et se montre résolument opposé à toute forme de déstabilisation de la République Démocratique du Congo.

Francine MUKEBA