Lundi 7 avril, à 22 h 36 (20 h 36 GMT), un tremblement de terre a été ressenti à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, située dans le sud-est de la République Démocratique du Congo. Bien que la magnitude exacte de ce séisme n’ait pas été communiquée, des témoignages évoquent un événement de faible intensité mais largement perceptible dans la région.

L’épicentre du tremblement de terre se situerait près de la frontière congolo-zambienne, bien que les détails précis restent flous. En effet, la station d’observation sismique de la Faculté de Géologie de l’Université de Lubumbashi, chargée de surveiller ce genre de phénomène, est hors d’usage depuis 2015. Selon un sismologue de l’université, qui a souhaité conserver l’anonymat, cette défaillance est liée à la panne de son câble principal, d’une valeur de quinze mille dollars américains. Ce problème matériel empêche les scientifiques de définir la magnitude du tremblement de terre, rendant la situation encore plus difficile à évaluer.

Le tremblement de terre, qualifié de « tremblement ressenti », n’a pas causé de dégâts matériels ou de victimes, mais il soulève des préoccupations sur les capacités d’observation sismique dans cette partie du pays. Les autorités locales et les chercheurs de l’université appellent à une mise à jour des équipements afin de mieux préparer la région à d’éventuels tremblements de terre plus puissants.

Les scientifiques pointent également le manque de ressources pour maintenir des infrastructures critiques comme la station sismologique de Lubumbashi, pourtant essentielle pour le suivi des activités géologiques dans cette zone, connue pour son instabilité tectonique.

Chrispain BAMWUISAMBA