L’Hôpital Général de Référence de Miabi fait face à un défi majeur qui impacte directement la qualité des soins prodigués aux patientes : l’éloignement de sa maternité, située à plus de 400 mètres de l’hôpital principal. Cette situation, bien qu’apparemment banale, pose de graves problèmes pour le suivi des femmes enceintes et des accouchées, notamment en ce qui concerne les accouchements nocturnes.

Les distances entre l’hôpital et la maternité constituent un frein important à la bonne gestion des accouchements, en particulier la nuit. Les infirmiers, déjà en nombre limité, sont contraints de faire des déplacements risqués, ce qui compromet non seulement leur sécurité mais aussi celle des patientes. En cas de complication lors de l’accouchement, chaque minute compte, et l’éloignement de la maternité rend la situation encore plus périlleuse.

Ce problème d’accessibilité entrave également la coordination entre les différents services de l’hôpital, limitant ainsi l’efficacité du suivi des patientes et la qualité des soins. Il en découle une exposition accrue aux risques sanitaires tant pour la mère que pour le nouveau-né, mettant en lumière l’urgente nécessité d’améliorer les infrastructures hospitalières.

Face à ces défis, la société civile du Congo, à travers la Coordination de Miabi, appelle les autorités locales ainsi que les partenaires de la santé à prendre des mesures immédiates. Il est primordial d’agir pour rapprocher la maternité de l’hôpital, afin de garantir des soins de qualité et de réduire les risques auxquels sont confrontés les infirmiers, les femmes enceintes et leurs enfants.

Selon le president de cette coordination Christopher KAWAYA, un tel aménagement serait un atout indéniable pour la gestion de l’hôpital, améliorant la sécurité des patientes et permettant un meilleur suivi médical. Le temps est compté, et il est impératif que des solutions soient mises en place rapidement pour protéger la santé maternelle et néonatale dans cette région.

Félix ILUNGA