RDC-Rwanda : les tensions montent, kinshasa appelle à des sanctions internationales après la résolution 2773 de l’ONU

La situation dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) continue de se détériorer, alors que les tensions avec le Rwanda atteignent de nouveaux sommets. Lors d’une réunion de haut niveau présidée par le président Félix Tshisekedi à Kinshasa le 25 mars 2025, les autorités congolaises ont exprimé leur mécontentement face à l’agression rwandaise et à l’occupation des villes stratégiques de Goma et Bukavu par les rebelles du M23, soutenus par Kigali.
La RDC a salué l’adoption, en février 2025, de la résolution 2773 par le Conseil de sécurité des Nations Unies, qualifiant cette décision de « victoire diplomatique ». Cette résolution condamne fermement l’implication du Rwanda dans les violences à l’Est du pays et exige le retrait immédiat de ses troupes des territoires congolais occupés. Un premier pas, selon les autorités congolaises, pour exercer une pression internationale sur le Rwanda.
Dans ce contexte, le président Tshisekedi a réaffirmé la détermination de son gouvernement à intensifier les efforts diplomatiques afin d’assurer la mise en œuvre de cette résolution. Il a également salué le rôle du président angolais, Joâo Lourenço, en tant que médiateur dans le processus de paix de Luanda, soulignant que la coopération régionale était essentielle pour restaurer la stabilité dans la région.
Cependant, les autorités congolaises se trouvent confrontées à une réalité difficile : les violences des groupes armés, particulièrement celles du M23, continuent d’aggraver la situation en déstabilisant la région et provoquant des vagues de déplacés. Alors que la RDC intensifie ses appels à des sanctions internationales contre le Rwanda, l’espoir d’une pression externe croissante reste un pilier central de la diplomatie congolaise, qui se bat pour ramener la paix dans cette région en proie à l’insécurité depuis plusieurs années.
Christpain BAMWUISAMBA