L’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) a récemment communiqué une décision significative concernant ses opérations militaires dans la région de Walikale, située à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Dans un communiqué officiel, le mouvement rebelle a annoncé le repositionnement de ses forces dans cette zone et ses environs, une mesure qu’il justifie par la volonté de créer un climat propice aux initiatives de paix et au dialogue politique concernant les causes profondes du conflit qui déchire cette partie du pays.

Ce repositionnement s’inscrit dans le cadre du cessez-le-feu unilatéral déclaré par l’AFC/M23 le 22 février dernier. Le groupe armé affirme ainsi vouloir honorer ses engagements et permettre une « intermission de bonne foi » en vue d’une possible désescalade du conflit. Dans cette démarche, l’Alliance Fleuve Congo appelle à la collaboration des leaders communautaires et de la population locale afin de garantir la sécurité et la protection des civils pendant cette période sensible.

Cependant, l’AFC/M23 a émis une mise en garde sévère. Elle a menacé d’annuler immédiatement ce repositionnement si ses forces venaient à être attaquées, notamment par les « forces loyalistes », désignées comme la « coalition du régime de Kinshasa ». Le mouvement prévient également que toute provocation dirigée contre les populations civiles, les zones sous son contrôle ou ses positions militaires sera perçue comme une violation du cessez-le-feu, entraînant des conséquences directes.

À ce jour, aucune réaction officielle n’a été émise par le gouvernement congolais ni par les forces armées de la RDC à l’égard de cette annonce. Toutefois, cette décision de l’AFC/M23 témoigne de la complexité de la situation dans l’Est du pays, où les dynamiques militaires et politiques continuent de se transformer au gré des rapports de force.

L’initiative de l’AFC/M23, bien que perçue comme un geste de bonne foi en faveur de la paix, pourrait également ouvrir la voie à une intensification des négociations, dans un contexte de grande instabilité. Reste à savoir si ce repositionnement sera durable et s’il contribuera véritablement à l’apaisement des tensions dans la région.

Rédaction