Le 17 mars 2025, le Rwanda a annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec la Belgique, ordonnant à ses diplomates de quitter le pays sous 48 heures. Cette décision drastique survient dans un contexte de tensions croissantes entre les deux nations, exacerbées par les accusations d’implication de la Belgique et du Rwanda dans le conflit en République démocratique du Congo (RDC).

Le gouvernement rwandais a dénoncé ce qu’il appelle « des mensonges et des manipulations » de la part de la Belgique, visant à créer une opinion publique hostile à son égard. Le Rwanda semble réagir à des critiques croissantes concernant son rôle dans le soutien aux rebelles du M23, qui déstabilisent l’est de la RDC. Les tensions se sont amplifiées ces dernières semaines, notamment avec les accusations répétées de l’ONU et des gouvernements africains.

De son côté, le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a jugé cette décision « disproportionnée », estimant que le Rwanda privilégie l’escalade plutôt que le dialogue en cas de désaccord. En réponse à la rupture diplomatique, la Belgique a répliqué en déclarant les diplomates rwandais persona non grata, intensifiant ainsi la crise.

Cette rupture des relations intervient alors que des efforts de médiation sont en cours pour négocier un cessez-le-feu durable en RDC, où le gouvernement rwandais est accusé de soutenir les rebelles du M23 dans leur offensive contre les forces gouvernementales congolaises. Les dirigeants africains, engagés dans la recherche d’une paix durable, devront redoubler d’efforts pour apaiser les tensions régionales et trouver une solution au conflit en RDC.

Historiquement, les relations entre le Rwanda et la Belgique ont été marquées par des hauts et des bas, notamment à cause du rôle joué par la Belgique dans la période du génocide rwandais de 1994. Cette rupture représente ainsi un tournant majeur dans les relations bilatérales, avec des conséquences qui risquent de se répercuter bien au-delà du cadre diplomatique immédiat.

Rédaction