Kwilu : les députés provinciaux s’insurgent contre la suspension de l’élection du Bureau définitif

Les députés provinciaux du Kwilu ont exprimé leur colère et leur indignation suite à la suspension de l’élection du Bureau définitif de l’Assemblée provinciale, prévue ce vendredi 14 mars. Cette décision, annoncée par le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a provoqué un tollé parmi les élus de la province, qui jugent cette mesure injustifiée et contre-productive pour le bon fonctionnement des institutions provinciales.
Dans une déclaration, Paulin Kiyankay, porte-parole des députés provinciaux, a exprimé sa profonde préoccupation concernant l’incapacité des élus à répondre aux attentes de leurs électeurs. Selon lui, cette situation entrave lourdement les missions essentielles des députés, à savoir : représenter la population, produire les édits attendus et exercer un contrôle parlementaire efficace.
« Depuis plus d’un an, tout est provisoire dans notre province : un bureau provisoire pour l’Assemblée provinciale, un gouverneur provisoire, un gouvernement provincial provisoire. En conséquence, le rôle des députés provinciaux est complètement paralysé. Nous ne pouvons ni représenter correctement la population qui nous a élus, ni produire les édits tant attendus, ni exercer le contrôle parlementaire », a déclaré Paulin Kiyankay, dénonçant ainsi l’inaction prolongée des autorités provinciales.
Les députés provinciaux dénoncent ce qu’ils qualifient de mauvaise gouvernance et de blocage des institutions, une situation qu’ils attribuent directement à l’ingérence du Gouvernement central. Ils exhortent le ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, à respecter les textes légaux et à lever immédiatement cette suspension, qu’ils considèrent comme une violation des principes de décentralisation et une entrave au fonctionnement normal de l’Assemblée provinciale.
Pour ces élus, la gestion provinciale semble être mise entre parenthèses, et ils appellent à un retour à la normalité pour que les attentes de la population soient enfin prises en compte.
Rédaction