Kinshasa, le 11 mars 2025 – La situation devient de plus en plus intenable pour les Kinois en ce mardi matin, où les embouteillages monstres, l’inflation des tarifs de transport et la gestion chaotique du secteur de la mobilité mettent la population à rude épreuve.

À 10 heures passées de 5 minutes, la situation dans le quartier Magasin Kintambo est caractérisée par des embouteillages infernaux et une flambée inquiétante des prix des transports. Alors que la municipalité avait mis en place des directives pour réguler les prix et itinéraires des transports en commun, notamment l’obligation d’afficher les tarifs à l’intérieur des véhicules, la réalité sur le terrain semble tout autre. Sur place, les conducteurs imposent leurs propres prix, souvent bien au-delà des tarifs fixés.

Les usagers de la route, particulièrement ceux empruntant l’itinéraire Magasin – Victoire, expriment leur mécontentement face à cette situation qui empire de jour en jour. « On se demande de l’importance des décisions prises par les autorités, car elles souffrent toujours de problèmes d’applicabilité et de suivi », déplore un passager, désemparé. Les usagers déplorent que le trajet, autrefois facturé à 1000 FC, soit désormais exigé à 2000 FC voire 2500 FC par certains conducteurs, exacerbant ainsi le mal-être de la population déjà confrontée à des difficultés économiques.

Outre l’envolée des prix, l’état déplorable des routes, souvent responsables de longs embouteillages, aggrave encore la situation. Les tronçons en mauvais état rendent les déplacements encore plus pénibles et chronophages.

Face à cette situation, les appels à l’aide se multiplient. Les Kinois demandent une intervention urgente des autorités compétentes afin de restaurer l’ordre et réguler efficacement les transports en commun. De plus, ils insistent sur la nécessité de réhabiliter les routes afin de faciliter la circulation et de limiter les bouchons qui paralysent la capitale.



Raphaël DIKETE