Le dimanche 9 mars, une rencontre qui avait pour objectif de sensibiliser la population congolaise sur la guerre et les atrocités qui frappent particulièrement l’Est du pays a pris une tournure inattendue. Christophe Mboso, deuxième vice-président de l’Assemblée nationale et membre du présidium de l’Union Sacrée, a réuni des députés, ministres, chefs coutumiers, notables et autres autorités au Centre culturel pour délivrer un message de solidarité et de paix.

Cependant, une déclaration controversée attribuée à Mboso a rapidement fait surface sur les réseaux sociaux, provoquant une vive polémique. Dans une vidéo virale, on entendrait l’élu appeler les chefs coutumiers à « éliminer physiquement » le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe. Cette phrase a déclenché une vague de réactions à travers le pays, suscitant incompréhension et indignation.

Face à la controverse, le parti politique de Christophe Mboso, la Convention pour la République et la Démocratie (CRD), n’a pas tardé à réagir. Il a exprimé son désaveu face à ce qui est perçu comme une manipulation, appelant la population congolaise à faire preuve de vigilance face à cette diversion. Selon le CRD, les propos attribués à Mboso auraient été déformés et ne refléteraient pas son intention.

De l’autre côté, le parti Union pour la Nation Congolaise (UNC), dont Vital Kamerhe est l’une des figures de proue, a fermement condamné cette menace de mort visant son leader. Michel Moto, cadre de l’UNC, a estimé que si cette déclaration était un simple lapsus, Christophe Mboso devrait, de manière officielle, présenter ses excuses publiques. Il a ajouté que la situation actuelle, marquée par les menaces envers Kamerhe, déshonore la République et va à l’encontre des valeurs démocratiques.

Le député national et proche de Vital Kamerhe a, pour sa part, dénoncé l’acharnement qui semble viser son mentor, appelant à la fin de cette escalade verbale et à un retour à la sérénité politique.

La situation reste tendue, et de nombreuses voix s’élèvent pour demander des éclaircissements sur les propos de Christophe Mboso, tout en soulignant la nécessité de préserver la paix et la cohésion nationale dans ce contexte politique déjà fragile.

Raphaël Dikete