Le Canada suspend ses échanges commerciaux avec le Rwanda

Le gouvernement canadien a exprimé, ce lundi, une vive condamnation des atrocités généralisées perpétrées dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), incluant des attaques illégales contre les civils, les personnes déplacées, les acteurs humanitaires, ainsi que les soldats de la paix de l’ONU. À travers un communiqué officiel, Ottawa a souligné ses préoccupations profondes face aux violences sexuelles systématiques touchant les femmes et les filles, dans le cadre de ce conflit dévastateur.
Le Canada a qualifié ces actes de « odieux » et contraires aux normes internationales en matière de droits humains et de droit humanitaire. En ce sens, le gouvernement a réaffirmé son soutien indéfectible à la Cour pénale internationale (CPI), qui mène actuellement une enquête sur les crimes commis dans cette région instable, dans l’espoir de rendre justice aux victimes.
Dans un contexte régional tendu, le Canada a également pris des mesures concrètes contre le Rwanda, en réponse à son rôle controversé dans le conflit. Ottawa a décidé de suspendre les licences d’exportation de marchandises et de technologies vers ce pays, de mettre un terme aux nouvelles activités commerciales gouvernementales avec Kigali, et de revoir sa participation aux événements internationaux organisés par le Rwanda. Le haut-commissaire rwandais a d’ailleurs été convoqué par les Affaires mondiales du Canada pour être informé de ces nouvelles décisions.
Le gouvernement canadien a justifié ces mesures comme étant une réponse à la violation manifeste de la souveraineté de la RDC par le Rwanda. Toutefois, Ottawa a également salué les efforts diplomatiques déployés par les pays voisins, notamment la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et l’Union africaine (UA), pour parvenir à une solution pacifique au conflit.
Dans un souci d’aider les populations affectées par cette crise humanitaire, le Canada a annoncé une aide de 15 millions de dollars américains destinée aux plus vulnérables, notamment les déplacés, les femmes et les enfants victimes de violences.
Rédaction