Haut – Katanga : Près de 100 anciens agents du gouvernorat réclament leurs salaires et menacent d’attaquer le gouverneur en justice

Près de 100 anciens agents du gouvernorat du Haut-Katanga sont en colère et réclament le paiement de leurs salaires et indemnités de sortie, bloqués depuis août 2024. Ces ex-employés, qui faisaient partie des cabinets politiques et du personnel d’appoint du gouvernorat, dénoncent une situation de plus en plus précaire. Privés de leurs dus pendant près de cinq mois, ces anciens collaborateurs menacent désormais de poursuivre l’autorité provinciale en justice si cette injustice persiste.
Depuis la résiliation de leurs contrats, aucun salaire ni indemnité de sortie n’a été versé à ces ex-agents. Le 26 février, les avocats représentant ce collectif ont adressé une sommation judiciaire au gouvernorat, avec une copie réservée à un huissier de justice. Selon le collectif, la situation a commencé en août 2024, lorsque leurs noms ont été omis de la liste de paie, bien avant même la publication de l’arrêté abrogatif.
Les avocats rappellent que ces ex-agents n’ont pas perçu leurs salaires depuis cinq mois et réclament également le versement de leurs indemnités de sortie, qui devraient correspondre à l’équivalent de six mois de salaire. Cette situation les plonge dans une précarité extrême, selon les avocats, empêchant ces anciens agents de subvenir à leurs besoins essentiels.
De leur côté, les ex-agents ont déjà entrepris toutes les démarches légales pour obtenir réparation. Deux lettres de réclamation ont été envoyées au gouvernorat, la première en décembre 2024. Malgré l’accusé de réception de ces courriers par le secrétariat du gouvernorat, aucune réponse n’a été communiquée jusqu’à présent. En janvier 2025, une nouvelle sommation a été envoyée, sans effet.
Face à l’inaction du gouvernorat, les avocats des ex-agents ont sommé le gouverneur Jacques Kyabula de régulariser la situation sous un délai de 72 heures, à compter du dépôt de la lettre. Si le paiement n’est pas effectué dans ce délai, une action en justice sera engagée.
Du côté du gouvernorat, malgré nos tentatives pour obtenir une réaction via WhatsApp et en contactant la conseillère en communication, aucune réponse n’a été fournie jusqu’à la publication de cet article.
Ben DINANGA