Dans une interview accordée à gazetteinfos.net , Alexandre Ngoyi, cadre du Mouvement de Libération du Congo (MLC) et coordonnateur de la dynamique Bemba Tshilobo/Kasaï Oriental, répond à l’ex-président Joseph Kabila. Pour lui, Kabila n’a aucune légitimité à critiquer le pouvoir actuel de Félix Tshisekedi, qualifiant ses propos d’irresponsables et honteux.

Selon ce cadre du parti cher à Jean Pierre BEMBA, Joseph Kabila est le dernier à pouvoir taxer l’administration Tshisekedi de tyrannie. Il rappelle les sombres épisodes de son mandat, notamment les élections truquées de 2006 et 2011, les assassinats de personnalités telles que Floribert Chebeya, les répressions sanglantes de manifestants, ainsi que les violations des droits humains. Il évoque même la sinistre fosse commune de Maluku, une tragédie qui reste associée au régime Kabila.

« Les abus qu’il a commis durant son règne ne peuvent en aucun cas lui conférer la moindre autorité pour donner des leçons en matière de démocratie et de droits de l’homme », affirme-t-il.

Au-delà de ces accusations internes, Alexandre Ngoyi s’attaque également à l’attitude de Kabila face à l’agression rwandaise. Selon lui, l’ancien président aurait clairement pris parti pour le Rwanda, allant même jusqu’à soutenir le M23, une rébellion congolaise aux liens avérés avec Kigali. Cet analyste n’hésite pas à qualifier l’ancien président de la République de « Rwandais », une accusation qui, selon lui, éclaire son soutien à l’agression étrangère dans l’Est du pays.

Ainsi, pour Alexandre Ngoyi, Joseph Kabila n’a plus aucune crédibilité pour juger son successeur ou défendre les intérêts du peuple congolais. Dans son esprit, l’ex-président a perdu tout droit de parole face aux dérives de son propre régime.


DBM