RDC : les chefs des armées l’EAC recommandent la création d’une force hybride EAC-SADC-UA pour sécuriser le Nord et le Sud-Kivu

Les chefs d’état-major des armées de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) ont formulé, lors de leur réunion du 21 février 2025, une série de recommandations cruciales pour tenter de résoudre la crise qui secoue l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Parmi ces mesures, la création d’une force hybride combinant les ressources de l’EAC, de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe) et de l’Union Africaine (UA) figure en bonne place, afin de sécuriser les territoires sous occupation du groupe rebelle M23.
Cette réunion, visant à évaluer l’avancée des décisions prises lors du sommet récent à Dar es Salaam, en Tanzanie, a permis de souligner un constat inquiétant : non seulement les recommandations précédentes sont restées largement inappliquées, mais la situation sécuritaire dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu s’est nettement dégradée.
Ainsi, les chefs militaires de la région ont mis en avant l’urgence de réagir, en suggérant une révision du mandat de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco). Leurs demandes incluent un rôle plus actif de la mission onusienne dans le soutien à la sécurisation des zones les plus touchées par les violences, notamment les deux provinces de l’Est.
En parallèle, le Conseil de sécurité de l’ONU, dans une résolution adoptée récemment, a ordonné le retrait immédiat des troupes rwandaises de la RDC, une décision qui, bien qu’accueillie favorablement, reste à voir si elle sera effectivement mise en œuvre sur le terrain. La communauté internationale, et plus particulièrement les Nations unies, devra observer si cette mesure pourra réellement influer sur la dynamique du conflit et apporter une paix durable à cette région dévastée.
Rédaction