Le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a récemment tenu une rencontre avec les membres de l’Union Sacrée, une coalition politique qu’il avait formée dans l’optique de renforcer son pouvoir et d’unir les forces politiques du pays. Toutefois, lors de cet échange, il a exprimé un bilan négatif concernant la performance de cette alliance.

En effet, le président a indiqué que l’Union Sacrée ne correspondait plus à sa vision initiale, qui était celle d’une coalition désintéressée et altruiste, au service du peuple congolais. Il a déploré que l’Union ne répondait pas aux attentes qu’il en avait, notamment en matière d’engagement politique et de mobilisation des forces pour soutenir le pays dans les moments critiques. Selon lui, plusieurs membres de l’Union n’ont pas su prendre l’initiative pour inciter la population, notamment la jeunesse, à se mobiliser pour la défense nationale, comme l’a prôné certains leaders, à l’instar du Vice-Premier Ministre Jean-Pierre Bemba et des ministres Guy Loando et Henri Lihau, qui ont cependant fait preuve de courage et d’initiative.

Cette déception s’inscrit dans un contexte de grandes difficultés politiques et sécuritaires pour le pays, alors que la RDC fait face à une insécurité croissante, notamment dans l’est du pays, et à des tensions internes. En réponse à cette situation, Tshisekedi a évoqué la possibilité de réorganiser le gouvernement et d’opter pour un gouvernement d’union nationale afin de renforcer l’unité du pays et mieux répondre aux défis actuels.

Les perspectives de changements dans la direction de l’Union Sacrée laissent entendre une volonté de redynamiser la politique nationale et de remobiliser les acteurs politiques pour une meilleure gouvernance, mais aussi pour faire face à l’ampleur des défis sécuritaires. Les regards sont désormais tournés vers l’évolution de cette situation et les mesures que le chef de l’État prendra dans les prochaines semaines.