Le Ministre de la Communication et Médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe a procédé, mardi 18 février, à l’ouverture officielle des travaux du Cadre de Concertation National de la Société Civile (CCNSC-RDC) au Salon Lubumbashi du Pullman Hôtel Kinshasa.

Organisé par la Société Civile et la Dynamique Communautaire pour la Cohésion Sociale et le Développement (DYCOD-RDC), cet événement de grande envergure réunit les présidents provinciaux de 19 des 26 provinces du pays.

Durant trois jours, du 18 au 20 février, les participants vont débattre des perspectives de gestion de la coordination nationale de la société civile, à un moment où les mandats des animateurs nationaux arrivent à leur terme.

L’objectif principal de cette session plénière est de renforcer le rôle de la société civile dans la gouvernance du pays. À travers les différentes interventions et échanges, les participants entendent définir des stratégies pour une meilleure collaboration entre la société civile et les partenaires étatiques, techniques et financiers.

Par ailleurs, cette concertation offre l’opportunité d’analyser les défis majeurs auxquels fait face la RDC, notamment la situation sécuritaire, sociale, humanitaire et politique. Un accent particulier sera mis sur la crise sécuritaire dans l’Est du pays, où les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu font face à des violences perpétrées par le groupe armé M23, soutenu par l’armée rwandaise (RDF).

Dans son discours, le ministre Patrick Muyaya a dénoncé avec fermeté l’agression dont est victime la RDC, pointant du doigt la responsabilité du Rwanda dans l’instabilité de l’Est du pays.

« Le Rwanda souille au jour le jour la terre de nos ancêtres, pille de manière systématique nos ressources, viole de façon éhontée nos mères et nos femmes, et fauche bestialement la vie de nos paisibles populations, sous le regard impassible de la communauté internationale. Malgré les condamnations de plusieurs instances internationales, les sanctions restent insuffisantes et timides », a-t-il déclaré.

Il a ensuite insisté sur la nécessité de l’unité nationale pour faire face à cette menace, soulignant que la diversité culturelle et sociale de la RDC devait être une force pour le pays.

« Le plus grand obstacle dont a peur l’ennemi est notre capacité à mettre en symbiose la richesse de nos diversités pour en faire une force monolithique au service de la paix et de la sécurité de notre République», a-t-il argué.

Le ministre a également exhorté les participants à jouer pleinement leur rôle dans la mobilisation des citoyens pour la paix et la stabilité du pays.

« Votre engagement, votre solidarité et votre capacité à mobiliser les citoyens seront des éléments déterminants pour notre victoire collective. Apportez le message d’espoir à vos collègues dans les provinces. Rassurez-les de l’engagement du Chef de l’État et de la Première Ministre, qui travaillent sans relâche pour le retour de la paix. C’est ensemble que nous surmonterons ces épreuves et que nous bâtirons un Congo plus fort, plus juste et plus prospère», a rajouté Patrick Muyaya.

Les travaux de cette plénière, qui se poursuivent jusqu’au 20 février à l’Hôtel Africana Palace, seront organisés en sessions et en commissions thématiques. Les discussions porteront sur le rôle de la société civile dans la consolidation de la démocratie, la promotion de la paix et la défense des intérêts du peuple congolais.

Le Cadre de Concertation National de la Société Civile (CCNSC-RDC) entend ainsi jouer un rôle dans la résolution des crises que traverse le pays. Il réaffirme son opposition à l’occupation illégale des territoires congolais par des forces étrangères et demande un soutien accru du gouvernement pour renforcer son action sur le terrain.