Bukavu : face à l’ntrusion du M23 – RDF , Kinshasa dénonce une « violation flagrante » de la souveraineté nationale

La ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, est désormais sous l’occupation des forces du M23-RDF depuis le dimanche 16 février 2025, en début de matinée. Cette information a été confirmée par plusieurs sources, y compris des autorités gouvernementales congolaises. Le gouvernement de Kinshasa réagit vivement, dénonçant une « violation flagrante » de la souveraineté nationale, qualifiant l’événement d’acte de guerre.
Le communiqué officiel publié par les autorités congolaises indique que la situation à Bukavu est suivie de près, heure par heure. Le gouvernement accuse le Rwanda de refuser de respecter les résolutions du sommet de Dar-Es-Salaam et les appels internationaux au cessez-le-feu, notamment ceux lancés par le président français Emmanuel Macron. Kinshasa reproche au Rwanda d’être derrière cette occupation, en affirmant qu’il poursuit son objectif d’occupation, de pillage et de violations graves des droits humains sur le sol congolais.
La prise de Bukavu marque une extension préoccupante du conflit qui déstabilise l’Est de la République Démocratique du Congo. La ville, tombée sans résistance notable de la part des Forces armées congolaises (FARDC), est désormais sous le contrôle total du M23 et de ses alliés rwandais, qui contrôlent désormais la totalité du lac Kivu après la prise de Goma fin janvier.
Le gouvernement congolais appelle la population de Bukavu à la prudence et à éviter de se rendre dans les zones à risque pour ne pas devenir des cibles des forces occupantes. Les autorités ont également encouragé la population à rester « debout, vigilante, résiliente et unie » derrière les forces armées congolaises et le président Félix Tshisekedi, déterminé à défendre la souveraineté du pays.
Alors que Bukavu est livrée aux pillages depuis la nuit du vendredi, la situation sur le terrain reste tendue et incertaine. Le contrôle de cette ville stratégique, ainsi que celui de Goma, renforce les inquiétudes quant à l’escalade du conflit dans la région.