Le camp de l’ancien président congolais Joseph Kabila a réagi fermement aux accusations récentes de son successeur, Félix Tshisekedi, qui l’a désigné comme étant le principal instigateur des rebelles du M23. Cette réaction a été exprimée par Ferdinand Kambere, Secrétaire national exécutif du PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie), lors d’une interview diffusée sur les ondes de la Radio Okapi et relayée par la rédaction de gazetteinfos.net.

Dans ses propos, Ferdinand Kambere a exprimé sa déception face aux accusations portées par le président Tshisekedi. « Je regrette que l’actuel Chef de l’Etat incrimine son prédécesseur, au moment où la nation a besoin de l’unité pour faire face à l’agression rwandaise », a déclaré le responsable du PPRD. Kambere estime que la situation actuelle exige une solidarité nationale, plutôt que des divisions politiques qui risquent d’aggraver la crise sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Kambere a également mis en lumière ce qu’il considère comme un signe de désespoir de la part de Félix Tshisekedi. Selon lui, les accusations formulées par le président actuel sont le reflet de la crise sécuritaire profonde qui touche l’Est du pays. « Les déclarations de Félix Tshisekedi dénotent de son désespoir face à la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC », a-t-il ajouté.

Cette guerre de mots intervient dans un contexte tendu, marqué par des combats intensifiés entre les forces congolaises et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda selon Kinshasa. La situation a déjà provoqué un nombre considérable de déplacés et exacerbé les tensions dans la région. Le PPRD, quant à lui, semble insister sur l’importance de l’unité nationale et de la stabilité pour surmonter cette crise, plutôt que d’entretenir des rivalités politiques qui pourraient nuire aux efforts de paix et de sécurité.