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Nord-Kivu : Moins de 6 radios opérationnelles sur 17 dans les zones occupées par le M23

Dans les zones du Nord-Kivu occupées par les rebelles du M23, la liberté de la presse est de plus en plus restreinte. Selon l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), sous-section du territoire de Lubero, seulement six radios sur plus de 17 sont encore en activité dans ces régions. Une situation préoccupante qui affecte gravement le droit à l’information et la diversité médiatique.

Le vice-président et coordonnateur du réseau des médias de Lubero (REMELU), Asaph Litimire, dénonce les pillages et fermetures des stations locales. Certaines radios ont été ciblées lors de l’assaut de Goma par les rebelles, tandis que d’autres sont contraintes de diffuser uniquement de la musique, à défaut de pouvoir relayer les informations nationales ou locales. Depuis les mois de juin et juillet derniers, cinq radios communautaires ont ainsi été mises hors service en raison de l’avancée des rebelles.

Dans ces zones sous occupation, les restrictions se multiplient : le M23 interdit la diffusion de programmes de la Radio-télévision nationale congolaise (RTNC) et impose une programmation musicale permanente. Les journalistes, souvent menacés, se retrouvent dans l’incapacité d’exercer leur métier de manière indépendante. À cela s’ajoutent des fermetures forcées de stations dans le secteur de Bapere, en chefferie de Baswagha, et dans le groupement de Mwenye, où les journalistes ont été contraints de fuir face aux massacres perpétrés par les ADF.

À l’occasion de la Journée internationale de la radio, célébrée le 12 février, Asaph Litimire a lancé un appel pressant aux décideurs politiques pour qu’ils prennent des mesures urgentes afin de protéger ces médias essentiels, notamment ceux des zones touchées par les conflits armés. Il rappelle que ces radios communautaires jouent un rôle clé dans la communication de masse et le développement local, loin d’être liées aux conflits en cours.

Les appels à la protection des médias locaux se multiplient, mais la situation reste préoccupante pour la liberté de la presse et l’accès à une information indépendante dans les zones sous occupation au Nord-Kivu.

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