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Le président angolais plaide pour une reprise des négociations entre Kinshasa et Kigali

Le président angolais, João Lourenço, médiateur dans la crise sécuritaire de la République Démocratique du Congo (RDC), a réitéré son appel à une reprise urgente des négociations entre Kinshasa et Kigali, vendredi dernier, lors d’une réunion du Conseil pour la paix et la sécurité de l’Union Africaine. Cette initiative survient alors que la situation sécuritaire dans l’est de la RDC ne cesse de se détériorer, notamment avec l’occupation de Goma par les rebelles du M23.

João Lourenço a vivement dénoncé le soutien extérieur substantiel dont bénéficieraient les rebelles du M23, lesquels mènent des incursions militaires et ont récemment occupé illégalement la ville de Goma. L’ampleur de cette escalade, selon lui, est la conséquence directe de l’absence de progrès dans le processus de paix entre la RDC et le Rwanda, aggravée par le non-respect des engagements pris lors du sommet de décembre 2024, auquel le président rwandais Paul Kagame n’a pas pris part.

Le président angolais a aussi souligné que le M23 ne devait pas être considéré comme un acteur politique légitime dans les négociations interétatiques, rappelant que ces discussions, dans le cadre du processus de Luanda, visent à résoudre des différends entre les États et non à intégrer les groupes armés locaux comme interlocuteurs politiques.

Face à la violence croissante, João Lourenço a réaffirmé sa volonté de continuer à œuvrer pour la paix et a appelé à de nouvelles initiatives pour ramener les parties à la table des négociations. Toutefois, il a averti que tout effort de médiation serait inutile sans un engagement sincère des protagonistes, soulignant l’importance de ne pas « gaspiller le temps et l’énergie dans des initiatives vouées à l’échec ».

Cette déclaration intervient dans un contexte de crise sécuritaire accrue, avec la prise par le M23 de l’aéroport de Kavumu, situé à 30 km de Bukavu. Malgré les appels à un cessez-le-feu émanant de la SADC et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), la situation sur le terrain reste instable.

En réponse à cette situation, Kinshasa a exprimé ses doutes quant à l’efficacité du processus de Luanda, suggérant que João Lourenço, désormais absorbé par ses nouvelles responsabilités au sein de l’Union africaine, pourrait ne plus être en mesure d’assumer son rôle de médiateur. Le président Félix Tshisekedi a indiqué que des discussions étaient en cours pour désigner de nouveaux médiateurs afin de relancer les négociations de manière plus efficace.

L’avenir de la paix dans l’est de la RDC reste donc incertain, dépendant des efforts diplomatiques, mais aussi de la volonté réelle des différentes parties de respecter les accords et de s’engager dans un processus de paix durable.

Le président angolais plaide pour une reprise des négociations entre Kinshasa et Kigali

Le procureur général de la CPI sera

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