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Agression rwandaise : le sommet SADC-EAC exige la réouverture immédiate de l’aéroport de Goma et des routes clés

Le sommet conjoint des chefs d’État et du gouvernement de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) s’est tenu ce samedi 8 février pour examiner les derniers développements concernant la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), plus particulièrement dans la région du Nord-Kivu. Cette réunion fait suite à une rencontre antérieure des ministres des Affaires étrangères des deux organisations régionales.

Dans le communiqué final, les dirigeants de la SADC et de l’EAC ont mis l’accent sur le fait que la solution la plus durable au conflit réside dans un engagement politique et diplomatique renforcé. Ils ont unanimement souligné la nécessité de mettre fin aux violences qui secouent cette partie de la RDC, où des groupes armés, dont le M23 soutenu par le Rwanda, occupent une grande partie du territoire, notamment la ville de Goma. La situation humanitaire, déjà précaire, ne cesse de se détériorer, avec plus de 3 000 morts et plus de 2 000 blessés depuis le début des affrontements.

Face à l’aggravation du conflit, les chefs d’État et de gouvernement ont ordonné une série de mesures d’urgence. En particulier, ils ont demandé aux chefs des forces de défense de la SADC et de l’EAC de se rencontrer dans un délai de cinq jours afin de formuler des orientations techniques pour la mise en œuvre immédiate d’un cessez-le-feu et la cessation des hostilités.

En parallèle, des recommandations ont été faites concernant l’acheminement d’une aide humanitaire d’urgence, y compris le rapatriement des corps et l’évacuation des blessés. Les chefs d’État ont également insisté sur la nécessité d’ouvrir les principales routes d’approvisionnement, telles que Goma-Sake-Bukavu et Goma-Kibumba-Rumangabo, afin de permettre la circulation de l’aide et d’améliorer la situation des populations locales.

Le rétablissement des infrastructures vitales a également été abordé, avec la demande de réouverture immédiate de l’aéroport de Goma, un point stratégique pour les opérations humanitaires. De plus, la mise en place d’un plan pour la titrisation de Goma et ses environs est en cours d’élaboration.

La communauté internationale, notamment les Nations-Unies et les organisations humanitaires, appellent à une réouverture rapide de l’aéroport et des routes bloquées, afin de faciliter la mise en place d’un corridor humanitaire essentiel pour sauver des vies.

La crise dans l’Est de la RDC reste l’un des plus grands défis sécuritaires et humanitaires du continent.

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