Franck Diongo conditionne sa participation au dialogue politique à la démission de Félix Tshisekedi

Dans une déclaration reçue ce mercredi 5 février 2025 par Média Congo Press (MCP), l’opposant Franck Diongo, président du Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP), a exprimé son point de vue sur l’initiative de dialogue politique lancée par les autorités religieuses, notamment l’Église catholique et l’Église du Christ au Congo (ECC), dans le cadre de la crise sécuritaire persistante dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Diongo, tout en saluant l’initiative, a posé des conditions strictes pour sa participation. « Notre participation à ce dialogue est conditionnée par la satisfaction de ces exigences. Sans l’application de ces conditions essentielles, nous ne pourrions envisager une participation effective et constructive à ce processus de dialogue », a-t-il affirmé dans sa déclaration.
L’opposant se montre ferme sur sa demande, conditionnant sa présence à ce dialogue à la démission du président Félix Tshisekedi. Il énumère plusieurs conditions qu’il juge impératives pour que le dialogue puisse se dérouler dans des conditions équitables et inclusives. Parmi celles-ci, la libération immédiate de tous les prisonniers et détenus politiques, l’adoption par le Parlement d’une amnistie générale, et la restitution des biens confisqués, notamment ceux ayant appartenu à l’opposition.
Diongo met également l’accent sur les préjudices subis par lui-même et sa famille, citant notamment la destruction de sa résidence et les actes de violence commis par la milice « Force du progrès » de l’UDPS, ainsi que les dommages à l’Église protestante de l’ECC. Ces actes, selon lui, nécessitent réparation et compensation.
Il insiste sur la nécessité d’un comité de médiation mixte pour faciliter le dialogue, composé de représentants des Églises catholique et protestante, assistés d’observateurs internationaux. Diongo précise aussi que le dialogue devrait se tenir à Goma, en territoire occupé par le M23, ou à Addis-Abeba, siège de l’Union africaine.
Enfin, Diongo plaide pour l’inclusion de l’opposition armée et politique dans la transition, sans la présence de Félix Tshisekedi, tout en discutant de l’opportunité d’intégrer l’Union sacrée dans ce processus. Le président du MLP semble donc déterminer à faire respecter ces conditions avant toute ouverture au dialogue.