Le mardi 4 février 2025, l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo (RDC) a tenu une session extraordinaire sous la présidence de Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale. Cette plénière a été consacrée à l’examen de la situation sécuritaire à l’Est du pays, notamment la menace posée par le Rwanda et le groupe rebelle M23.

Dans son discours d’ouverture, Vital Kamerhe a tenu à clarifier l’objectif de cette session, affirmant fermement : « Il ne s’agit pas d’une plénière de déclaration de guerre ». Le président de l’Assemblée a insisté sur le fait que le but des discussions était de rechercher des solutions pacifiques et diplomatiques face à la montée des tensions, tout en exprimant un soutien indéfectible à la défense de la souveraineté nationale.

Kamerhe a également exprimé sa confiance dans la capacité du Président de la République, Félix Tshisekedi, à prendre des mesures efficaces pour apaiser la situation politique interne et renforcer la cohésion nationale. « Nous sommes convaincus que le Président de la République prendra d’autres mesures propices à la décrispation politique, à la cohésion et à la mobilisation générale », a-t-il déclaré.

Le président de l’UNC n’a pas manqué  d’aborder la question des sanctions contre le Rwanda, affirmant qu’il était nécessaire de prendre des mesures pour contraindre Kigali à cesser de soutenir le M23, un groupe rebelle qui déstabilise l’Est de la RDC. Il a insisté sur l’importance de poursuivre les efforts pour trouver une issue pacifique au conflit, tout en soulignant que la situation actuelle représentait un pas supplémentaire vers un objectif qu’il a qualifié de « balkanisation » de la RDC. « Aucun Congolais ne le permettra », a-t-il averti.

Dans un appel à l’unité nationale, Vital Kamerhe a souligné que face à une menace extérieure, tous les Congolais doivent se mobiliser pour défendre leur pays. « Quand la patrie est menacée, nous en devenons tous les soldats », a-t-il martelé, appelant à une mobilisation générale des forces vives du pays.

Enfin, Kamerhe a soutenu la position du Président Félix Tshisekedi, qui cherche à négocier, mais sans pour autant « vendre le Congo ». Un message fort de fermeté et de patriotisme, réaffirmant la volonté du gouvernement congolais de préserver l’intégrité du territoire national tout en recherchant des solutions diplomatiques.