La tension est montée d’un cran ce mardi 4 février 2025 à la société Énergie du Kasaï (ENERKA) de Mbujimayi, au Kasaï Oriental, où les agents de cette entreprise de distribution d’énergie électrique ont exprimé leur colère face au non-paiement de six mois d’arriérés de salaire. Ce mécontentement s’est intensifié avec les accusations portées contre leur partenaire, l’entreprise SEKO, accusée de diviser les employés et de favoriser ceux de la centrale hydroélectrique de Tshiala au détriment des agents de Mbujimayi.

Les travailleurs ont dénoncé une politique de division introduite par SEKO, qui aurait pour conséquence de privilégier certains travailleurs, notamment ceux affectés à la centrale hydroélectrique de Tshiala, tout en négligeant ceux en charge de la distribution et de la commercialisation de l’électricité à Mbujimayi. Selon un des agents, « tout l’argent que nous produisons va dans le compte de SEKO, et cette dernière préfère payer les travailleurs de la centrale au détriment de nous ». Cette situation met en lumière les inégalités salariales et les conditions de travail dégradées, alors que le contrat signé entre la société Minière de Bakwanga et SEKO stipule que cette dernière reçoit 85% de la production d’énergie, laissant à ENERKA seulement 15%, une part jugée insuffisante pour couvrir ses frais de fonctionnement.

Face à cette situation, les agents de l’ENERKA exigent le paiement immédiat de leurs arriérés de salaire et le départ de SEKO. Ils estiment que ce partenaire n’a pas tenu ses promesses d’améliorer leurs conditions de travail.

En outre, la situation énergétique à Mbujimayi reste préoccupante. La centrale hydroélectrique de Tshiala peine à répondre aux besoins de la population, produisant actuellement seulement 2 mégawatts, un chiffre largement insuffisant pour couvrir la demande locale.

                         Denis BABI WA MULUMBA