Sommet extraordinaire de la SADC à Harare : évaluation de la crise sécuritaire en RDC.

Ce vendredi 31 janvier, les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) se sont réunis à Harare, au Zimbabwe, pour un sommet extraordinaire focalisé sur la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo (RDC). Ce sommet est présidé par Emmerson Mnangagwa, le président du Zimbabwe et actuel leader de la SADC. Il fait suite à une réunion de la Troïka de l’Organe de coopération politique, de défense et de sécurité, qui s’était tenue trois jours plus tôt, sous la présidence de Samia Suluhu Hassan, la cheffe d’État tanzanienne.
Au cœur des discussions figure l’avenir de la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC), déployée depuis décembre 2023. Cette mission a pour objectif de soutenir les forces armées congolaises face à l’offensive des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. Cependant, le bilan sur le terrain est lourd. En novembre 2024, la mission avait vu son mandat prolongé d’un an, mais ses pertes humaines et matérielles se sont multipliées. La semaine dernière, neuf soldats sud-africains et trois malawites ont perdu la vie dans une offensive du M23 près de Goma. D’autres pertes ont été enregistrées récemment, notamment trois soldats sud-africains tués dans des échanges de tirs à l’aéroport de la ville.
Malgré l’appui de la MONUSCO, la situation sécuritaire en RDC continue de se détériorer. Les rebelles du M23 progressent dans plusieurs localités du Nord-Kivu, malgré le soutien logistique et opérationnel apporté par la mission de la SADC. Cette rencontre à Harare vise donc à évaluer la stratégie à adopter face à cette escalade de la violence et à définir les prochaines étapes pour garantir la stabilité de la région.